Pour notre plus grand plaisir, la Crypte a su éviter les écueils du genre horreur. Elle mise sur des apparitions subtiles et de la suggestion plutôt que des cris. Les acteurs agissent comme des esprits. Quand aux jump scare, ils sont aussi efficaces que surprenants et pas uniquement basés sur de l’acting ou des effets jours nuits. Les costumes et masques sont d’excellente facture et paraissent sortir des ateliers de couture d’une grande compagnie de théâtre. L’acting énergique de la deuxième partie s’effectue toujours dans le respect des joueurs. Les contacts physiques sont maîtrisés et le final offre une cinématique d’horreur à classer parmi les plus belles de Paris.

L’histoire de cet épisode s’inscrit dans la continuité des précédents même si la tonalité est cette fois plus lugubre et moins moyenâgeuse. Le récit est servi par des énigmes qui prennent toutes la forme de manipulations intégrées au thème surnaturel. Elles sont assez intuitives. Ne traînez pas car leur nombre est assez élevé  pour une salle horreur.

À l’image des Amants Maudits, la scénographie est majestueuse. La synchronisation des lumières, bruitages et partition musicale y participent grandement. Les nombreuses machines à fumée installent une atmosphère surnaturelle. Chaque arrivée dans une nouvelle pièce ou énigme résolue déclenche une séquence contemplative. Preuve de l’ambition sans limite du Donjon, une sixième salle est déjà en construction, dans le même local que celui de la Crypte.