L’accueil dans la Panik Room a mis notre groupe directement dans le bain, à peine les portes du manoir poussées. À l’intérieur, la pénombre et la lumière des bougies installent une ambiance mystique digne des films du genre.
La vision en caméra embarquée à la première personne reprend ainsi les codes de Paranormal Activity, de la franchise REC, et de plusieurs jeux vidéo d’épouvante notamment. Cette subjectivité rend l’expérience d’autant plus réaliste et angoissante. Pour celui qui parcourt les allées du manoir, l’absence de la vue corse évidemment la situation. Elle laisse le champ libre à l’imagination du pire, le toucher et l’ouïe jouant souvent de vilains tours à votre pauvre petite personne…
L’exploration se fait au tour par tour mais la peur se manifeste aussi bien dans le manoir que dans le QG où se trouve le reste du groupe. Car la communication n’est possible que dans un sens. Impossible pour le groupe d’entendre l’explorateur, de savoir ce qu’il ressent ou entend autour de lui. Tous les moyens sont bons pour le rassurer quand la caméra s’agite, voire vacille… Cette incertitude, cette distance, vous réservera à coup sûr de beaux moments de frayeur.
Il faut souligner le travail apporté au scénario, bien construit, recherché et maîtrisé dans sa narration. C’est quand on croit s’habituer à la mécanique du jeu, à une certaine routine, qu’il vient nous prendre par surprise, balayant au passage toutes nos certitudes, et ouvrant la voie à toutes les possibilités pour la suite de l’aventure…
En maître d’orchestre : un maître du jeu excellent en tout point prénommé Arsène. Fil rouge de la mission, jamais en dehors de son rôle, il vous aidera dans cette exploration avec ses conseils avisés. Juste ce qu’il faut pour vous mettre en condition, sans se montrer trop envahissant durant la partie.