Chez One hour, on ne sait jamais trop à quoi s’attendre… ni à qui se fier. Au fil des années, l’enseigne du onzième arrondissement de Paris a fait des aventures à rebondissements sa marque de fabrique. D’ailleurs, cet art de cultiver le mystère se remarque dès l’entrée de son deuxième local. Dans le hall d’accueil très sobre en apparence, rien ne laisse présager de ce qui vous attend.
À l’image de Lost Asylum et de l’Abattoir, ce qui surprend dans Mission Yakuza n’a pas forcément trait aux décors – tous très soignés et réussis – mais davantage aux coups de théâtre et retournements de situation. Ce sont eux qui donnent du rythme au jeu et vous maintiendront en haleine jusqu’au bout.
Dans les deux salles horreur citées précédemment, l’immersion reposait principalement sur la peur. L’enseigne a su se renouveler pour changer de registre et miser sur le réalisme. En effet, l’enquête proposée se veut la plus proche possible du mode opératoire d’un enquêteur. Vous agirez tel quel et procéderez par étape pour avancer.
On salue la trouvaille de One Hour pour rendre immersif un appartement tout ce qu’il y a de plus banal à première vue. Cette particularité jamais vue ailleurs par notre équipe brouille les frontières entre jeu et réalité. Si l’on devait être tatillon, on trouverait qu’on ou deux effets spéciaux supplémentaires pourraient faire monter encore davantage la tension dans la seconde partie du jeu. En tous les cas, l’immersion est déjà plus que convaincante.