La scénographie en impose. C’est surtout elle qui change la donne. De puissants effets de son et lumière jouent en grande partie sur le sentiment d’immersion. Fait rare : cette puissance n’est pas génératrice d’acouphènes pour les oreilles. Le mixage sonore est optimal, contrairement à ce qu’on a déjà pu reprocher à des salles d’escape game grecques notamment. En parlant de ça, cette maestria des lumières et du son nous a énormément fait penser aux meilleurs escape d’Athènes justement, les acteurs en moins. Mais on le répète, le choix de baser principalement l’expérience sur le son est un parti-pris à avoir en tête pour aborder au mieux l’expérience.
Les décors d’Echo42 sont les mêmes que ceux de Résistants, une ancienne expérience immersive de Sculpteurs de Rêve. Le côté Paris abandonné des années 40 fonctionne à merveille puisque l’espace est dépourvu d’acteurs cette fois-ci. Les pièces traversées sont restées inchangées, à quelques détails près, notamment en terme d’éclairage. Ce recyclage s’avère être un geste écologique plutôt rare dans le milieu de l’immersif et du théâtre et on est curieux de voir si la pratique se généralisera bientôt dans le secteur des loisirs.
Ressenti général : Echo 42 possède de solides bases : une technologie innovante dans le milieu de l’immersif, un environnement fidèle au Paris des années 40 et une jolie mise en condition. Si sa maitrise du son et lumières est incontestable, l’expérience gagnerait en fluidité en améliorant certains points de game-design encore perfectibles.