Il s’agit d’une expérience éphémère, conçue par une équipe à taille humaine. Alors bien entendu, on ne s’attendait pas à des décors dignes d’un blockbuster de cinéma. Mais certaines parties du jeu pourraient encore gagner en immersion. Les pièces regorgent de détails et ne manquent pas de petits objets à observer. On apprécie aussi les nombreuses références ou anecdotes cachées qui permettent d’enrichir encore l’univers d’Afterlife et ses protagonistes.
Mais là où Afterlife pourrait s’améliorer, c’est sans doute sur la scénographie, sur son jeu de lumière, sur son ambiance sonore parfois très timide. Des effets de fumée bien dosés auraient peut-être permis une immersion plus convaincante à certains endroits. Un cloisonnement plus marqué des espaces aurait pu empêcher d’être parasité par d’autres groupes de visiteurs et de mieux définir les univers représentés.
La liberté de mouvement est très bonne. Et nous n’avons pas été coincés par un amas de spectateurs, comme cela a pu être le cas dans d’autres théâtres Immersifs. En cela, l’appellation de “monde ouvert” est parfaitement cohérente pour Afterlife.
Nous aurions aussi aimé que le concept de destinée dans l’au-delà soit plus poussé. Finalement, aller au paradis ou en enfer n’a que très peu d’impact sur votre expérience et ne pousse pas forcément à rejouer une deuxième fois la pièce.
Enfin, la scène finale est jouée devant la totalité du groupe, comme cela est souvent le cas dans les théâtre immersifs. Mais là encore, cela manque cruellement de surprise et d’intensité. Certains dialogues nous ont paru brouillons et peu engageants pour les spectateurs. Il y a en a bien parmi nous qui sont amenés à participer en délivrant un message ou en apportant un objet clé de l’histoire. Mais on peine à croire au réalisme de ces interventions.