L’Asile se situe dans le second local de l’enseigne où se trouve la Crypte, que nous avions testée et particulièrement appréciée pour sa noirceur et sa théâtralité. L’espace commun aux deux salles fait toujours son petit effet et on se croirait tout à fait dans une maison d’aristocrate parisien de l’époque.

Si vous êtes un habitué du Donjon, vous avez pu remarquer que l’enseigne parisienne décline la quête de l’immortalité dans toutes ses salles. Dans l’Asile, place à une méthode aux accents scientifiques. Vous allez être témoins de pratiques terrifiantes et la tonalité est toute aussi sombre que dans la Crypte.

Un asile pas comme les autres

Au premier abord, on pourrait penser qu’il est difficile de sortir des sentiers battus avec un thème aussi exploité. Pourtant, la salle emprunte une direction artistique peu commune pour un asile : l’histoire se déroule au XIXe siècle et non pas au XXe, comme dans la plupart des salles sur ce thème.

Le scénario de la salle est assez libre d’interprétation. Comme toujours, il inclut le Comte du Donjon même si ce dernier n’est pas forcément sur le devant de la scène. Les enjeux vont bien plus tourner autour de vous contrairement aux autres scénarios de l’enseigne dans lesquels vous êtes plus spectateurs qu’acteurs de l’intrigue. On a préféré éclaircir deux, trois éléments d’intrigue après la session pour recoller les morceaux. N’hésitez pas à en faire autant si vous avez des interrogations.

La part belle à l’histoire de Paris et de la médecine

Autre tradition du Donjon : l’incorporation de références historiques dans le scénario. C’est toujours aussi sympa parce que c’est l’occasion d’apprendre des anecdotes sur le passé de la capitale et de la médecine. Ça renforce le réalisme de l’experience par ailleurs. Le crédit de la salle tient aussi beaucoup à ses décors en vraie pierre et en vieux bois et au travail de chinage d’objets anciens comme toujours. Du début à la fin du jeu, on retrouve la signature visuelle du Donjon.

Des bruitages typiques de l’enseigne accompagnent chaque résolution d’énigmes avec des sons de coffre et de serrures qui se déverrouillent dans tous les coins de la pièce. La lumière est toujours aussi intelligemment utilisée : elle sert à guider les joueurs et distinguer l’important du futile.

Avec la Crypte, l’Asile est considéré comme l’une des deux salles horreur du Donjon. Le niveau de peur est tolérable pour des âmes sensibles. Rien à voir avec les salles athéniennes ou espagnoles les plus intenses. Des jump scare son présents mais lee interventions sont maîtrisées par les acteurs.

Les énigmes prennent la forme de manipulations assez classiques. Vous retrouverez certaines mécaniques de jeu déjà présentes dans d’autres salles du donjon.

La séquence du début est très réussie. C’est la plus marquante et immersive du jeu selon nous. Le final, en revanche, peut gagner en intensité : l’intention des créateurs est bonne mais il manque une sorte de clou du spectacle visuel pour marquer les mémoires. L’ajout d’une cinématique d’acteur ou d’un effet spécial surprenant permettrait peut être de terminer en beauté

Ressenti Global

Grâce à sa direction artistique unique, l’Asile constitue une proposition intéressante sur une scène horreur qui a parfois tendance à recycler les mêmes thèmes. Vous y découvrirez une forme de miroir inversé de la Crypte dans lequel le surnaturel laisse place à des expérimentations scientifiques particulièrement effrayantes !

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