Cambriolage
60 minutes
3-5
Le Shogun, tyrannique seigneur du Japon, a quitté sa demeure précipitamment durant la nuit. C’est le moment, pour vous ninjas, d’y pénétrer pour trouver l’arme qui a servi à assassiner votre maître. Mais faites vite ! Le Shogun ne devrait pas tarder à revenir et il sait comment punir les voleurs et les traitres !
Nous pénétrons le jardin de la propriété du Shogun Yorimoto. Un environnement assez zen fait de galets noirs, de verdure, et d’une terrasse en bois. La culture nipponne est assez bien reproduite bien que les décors nous ait semblé quelque peu factices, en s’attachant aux détails. Même sentiment concernant l’ambiance sonore. Celle-ci invite plutôt à la détente mais aurait pu être d’avantage travaillée, notamment lors de notre progression dans la suite de l’aventure.
Le but de notre expédition : trouver l’arme ayant conduit à des nombreux meurtres orchestrés par le Shogun. Un objectif clair mais sans aucun rapport avec les énigmes à résoudre. Regrettable. Le jeu souffre de cette absence de fil conducteur. Nous aurions aimé, par exemple, que notre progression dans l’aventure permette d’en savoir plus sur l’origine des crimes commis et que cela soit l’occasion de comprendre où finir pour trouver l’arme de ces forfaits.
Un système d’aide via la télévision du jardin. C’est le même qui est utilisé dans l’ensemble des salles de l’enseignes que nous ayons pu tester à ce jour. Les briefings et débriefings sont convaincants. Attention cependant à une pratique qui peut s’avérer assez gênante : un seul game-master gère plusieurs salles derrière son ordinateur… Cela peut nuire au suivi des parties et au timing de distribution des indices.
La fouille est assez présente dans cette aventure, notamment en début de partie. Les énigmes se partagent entre les cadenas/codes traditionnels et caractéristiques de la première génération d’escape game et des manipulations classiques de salles de jeux en bois. Notre équipe a apprécié la possibilité de résoudre en parallèle les énigmes pour avancer dans le jeu. Le niveau global de l’aventure n’est pas très relevé.
Shogun fait partie des salles de la première génération d’escape game pouvant souffrir d’un manque de lien entre les énigmes et l’histoire. L’immersion visuelle et sonore gagnerait à être davantage présente. Malgré une concurrence très rude entre enseignes à Paris, nous conseillons cette salle à un public cherchant à s’éveiller aux escape game mais aussi à tous les amoureux de la culture japonaise.
8-10 rue Blondel, 75003 Paris
+33 1 48 04 89 73