Deep Inside n’est plus à présenter. Depuis son lancement en 2021, l’enseigne parisienne du quartier Jaurès est couronnée de succès. Dès sa sortie, la Full expérience nous avait profondément marqués par son aspect spectaculaire et narratif. Nous avions adoré le lore propre au Magicien de Paris et au Palais de l’horreur : la Cité des Martyrs, cette ville souterraine peuplée de marginaux en tout genre, bons comme mauvais. C’est donc avec un immense plaisir et des attentes difficiles à cacher que nous avons replongé 30 mètres sous terre.

Disons le d’entrée : nous avons retrouvé ce qui avait fait la grande force de la Full expérience. À commencer par le grand nombre de personnages croisés au cours du jeu. Dès les premières minutes, l’un d’eux est particulièrement impressionnant de part son costume, sa stature et le dispositif audio qui l’équipe. Soulignons également que des doubleurs de renom ont prêté leur voix à certains personnages et leur talent hissent cette fois l’aventure à un niveau cinématographique rarement atteint dans une salle d’escape game.

Des personnages marquants, un thème unique

Les costumes et masques des acteurs sont encore une fois incroyables, toujours plus recherchés et stylisés. Il s’agit de pièces sur-mesure puisque les personnages de Deep Inside sont de pures créations. La bande-son elle aussi est faite maison. Composée spécialement pour la salle, elle alterne entre le mystère et la tension et reste en tête même après la session. Sachez que l’enseigne a eu la bonne idée de la sortir sur les plateformes de streaming si l’envie vous prend de la réécouter !

On sent que Deep Inside a encore passé un cap en terme de sound design et d’effets lumineux. Les deux sont synchronisés à la perfection. Ils animent le décor, le font vivre et servent surtout au développement du scénario. Il faut aussi saluer tout les efforts déployés pour masquer les éléments techniques de la salle de type câbles électriques, ampoules, enceintes.

Le choix d’un thème unique rend forcément l’aventure plus atypique et marquante. Une nouvelle fois, qu’est ce que ça fait du bien et c’est rafraîchissant quand une enseigne décide de créer son propre univers et d‘éviter les thèmes déjà abondamment vus et revus. Nous n’avions jamais vu de salle centrée sur un artisan taxidermiste auparavant .

Plein de petits détails crédibilisent la boutique dans laquelle vous évoluerez. On ne se sent jamais en présence d’objets factices achetés sur une plateforme de e-commerce mais on a plus l’impression d’admirer le travail d’un professionnel de la taxidermie. Le commerce se fond d’ailleurs parfaitement dans l’univers de la Cité des martyrs.

Les décors sont tout aussi travaillés. Posez la main et l’œil sur n’importe quel endroit, vous croirez qu’il est là depuis des lustres. Les matériaux utilisés ont du cachet et on sent que l’enseigne a privilégié des finitions de très grande qualité.

Deep Inside a su intelligemment agencer l’espace contraint qu’il lui restait pour cette troisième salle. On progresse de pièces en pièces mais on revient parfois sur ses pas, ce qui fait qu’on change régulièrement de décors. Cela permet d’éviter de ressentir une forme de monotonie.

Un festival visuel, sonore et sensoriel

La cinématique du milieu du jeu est incroyablement mise en scène. La bande son spatialisée de cette séquence déstabilise et impressionne. Les effets de température, de soufflerie, de lumière, la pyrotechnie, la chorégraphie d’acteur réglée au cordeau… C’est un festival visuel, sonore et sensoriel qui régalera les amateurs d’immersion spectaculaire comme on a pu en voir en Grèce, en Espagne ou bien en Chine. Comme l’un des créateurs nous l’a dit si bien décrit après la salle: « on se croirait dans un cinéma 4d ».

Mentionnons également un passage complètement loufoque mais très drôle, 100% basé sur l’interaction et l’improvisation. La pièce qui l’abrite évolue au fil des saisons, nous l’avons découverte durant la période d’Halloween et elle comportait de nombreux éléments de thématisation propre à cette période.

La salle suscite une variété de sentiments chez les joueurs et va bien au-delà de la peur ou de la surprise. Nous avons parfois ressenti de la compassion ou de la tristesse : des émotions rares dans le milieu de l’immersif.

Les séquences vidéo diffusées au cours du jeu sont très réussies. Grâce aux talents d’acteur des comédiens à l’image, au montage et à la musique, on ne s’ennuie pas et l’histoire avance sans recourir à des audios ou des documents écrits à côté desquelles on peut facilement passer à côté. Durant les dernières minutes de l’aventure, une vidéo récapitule tous les rebondissements que vous venez de vivre. C’est une idée géniale et rarement vue auparavant. Elle permet de lever les doutes ou les incompréhensions de manière efficace.

Les énigmes et mécanismes sont toujours intégrés au scénario. On comprend pourquoi les manipulations qu’on effectue servent l’histoire, chose généralement assez rare dans les escape game.

Faites attention : des tonnes d’easter eggs sont à déceler. Comme l’enseigne le rappelle dans le mail de réservation : ne rushez pas la salle, oubliez le chrono ou la soif de performance. Savourez plutôt tout le contenu bonus qui enrichit le scénario et crédibilise le décor. Il y a tant à découvrir, alors soyez observateurs et profitez de votre temps sous terre, ça fait partie de l’ADN de Deep Inside !

Ressenti Global

Si vous adorez le cinéma et les expériences immersives, vous devez jouer Le Taxidermiste de toute urgence ! Les créateurs de Deep Inside prouvent une nouvelle qu’ils règnent en maîtres incontestés des aventures narratives et spectaculaires en France. Une salle qui devrait sans nul doute recueillir la reconnaissance du public international lors du prochain classement Terpeca.

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