Frisson / Horreur
60 minutes
2 - 6
C’est la nuit d’Halloween. Une bande d’amis en exploration dans un ancien pensionnat, un jeu dangereux avec une planche de ouija… Ce qui ne devait être que de l’Urbex tourne au paranormal. Garderez-vous votre sang-froid si tout dérape ?
Darkness, l’une des salles de Closed Escape Game à Bordeaux, commence comme une exploration urbaine… et finit dans tout autre chose. Une expérience à double facette, à la croisée de l’urbex et du paranormal
L’immersion commence dans un décor très crédible de squat abandonné. Murs décrépis et tagués, meubles délabrés, ambiance poussiéreuse : on a vraiment l’impression de visiter un lieu déserté depuis des années. L’effet est d’autant plus réussi que le jeu s’ouvre progressivement sur une autre thématique, plus inattendue et clairement plus angoissante.
Un des points forts de Darkness, c’est sa narration, délivrée par une vidéo à retrouver au fil du jeu. Ces supports donnent l’impression de fouiller dans les affaires personnelles de ceux qui sont passés là avant vous. On découvre leur histoire, leur euphorie puis leurs doutes… et peu à peu, les contours du mystère se dessinent.
Petit clin d’oeil pour les amateurs d’escape games bordelais : les acteurs apparaissant dans ces vidéos sont les créateurs de Gru, autre enseigne horrifique bien connue à Bordeaux.
S’il y a bien une séquence qui marque, c’est celle qui vous force à vous séparer. Chaque joueur devra affronter seul un parcours d’exploration, un moment intense qui pousse au dépassement de soi. L’effet de solitude, couplé à une tension croissante, déclenche un vrai frisson et la crainte de faire échouer l’équipe.
Malgré une construction très fluide dans l’ensemble, une énigme nous a semblé un cran en dessous : trop longue, mal éclairée, elle casse un peu le rythme. Surtout que la solution finale est donnée via un indice très explicite, ce qui rend tous les efforts précédents un peu frustrants. Rien de dramatique, mais un point à peaufiner pour fluidifier l’expérience.
Impossible de conclure sans évoquer l’effet waouh de Darkness. Une transition inattendue, spectaculaire et parfaitement intégrée à l’univers du jeu. Sans en dire trop, c’est une bascule visuelle et scénaristique comme on en voit encore rarement dans les salles françaises. Un moment bluffant.
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