Western / Monde Ouvert
4h
≥1
Phantom Peak est une expérience immersive en monde ouvert. Plongez dans un jeu vidéo grandeur nature et explorez la ville à votre rythme. Votre aventure, à votre façon. Le temps passe et au moins dix nouvelles histoires sont à découvrir tous les 3 à 4 mois.
Vous suivrez une série de quêtes, au cours desquelles vous devrez aider les habitants. Utilisez notre application web Jonassist, accessible sur votre mobile, pour explorer la ville. Pour progresser, vous devrez trouver des indices sur les panneaux d’affichage, regarder des vidéos, interagir avec la technologie et parler aux personnages. Il y a au moins dix quêtes par saison, et la plupart des visiteurs en effectuent une ou deux par visite.
Tout au long de votre visite, vous pourrez vous restaurer et vous désaltérer, notamment avec des cocktails originaux et des douceurs. Vous pourrez également vous divertir aux jeux proposés dans toute la ville, comme le Platyhooks au bord du lac ou les jeux de fête foraine à l’intérieur.
Dès l’arrivée, Phantom Peak donne l’impression d’être un jeu vidéo grandeur nature. On vous propose une soirée entière, ouverte, fragmentée en quêtes qui vous entraînent à travers des rues, des canaux, des mines et des recoins cachés. C’est ce parti pris en monde ouvert qui fait toute la singularité de Phantom Peak. Un jeu qui s’impose comme l’une des meilleures expériences immersives de Londres, dont vous pouvez retrouver notre sélection ici.
Nous avons analysé en long, en large et en travers l’expérience unique qu’est Phantom Peak dans notre podcast dédié :
La soirée commence par un brief clair et nécessaire : on vous explique le fonctionnement, on vous rappelle les règles de respect (ne touchez pas les acteurs si on ne vous le demande pas, ne « volez » pas les objets — insistance qui trahit le vécu de l’équipe…) et on vous prépare à l’aventure. Ensuite vient la cérémonie d’ouverture, scène collective qui annonce le thème de la saison et vous donne le code d’accès sur smartphone pour démarrer vos “trails”.
Le cœur de l’expérience ? Les trails, des quêtes à suivre via l’application mobile. Vous consultez la carte de la ville, choisissez un trail — après que l’appli vous ait posé quelques questions sur vos goûts (aventure vs mystère, tolérance aux triggers comme stroboscopes, passages étroits, grimper) — et vous partez. À chaque étape vous rencontrez souvent un acteur ou réalisez une action, vous validez l’étape sur le smartphone et la suite se débloque. Le système est ulra bien pensé : il garantit que le joueur a compris l’histoire avant de passer à l’étape suivante.
L’expérience est libre et à votre rythme. L’appli vous permet de faire des pauses — boire, manger, aller aux toilettes — et de reprendre. Un conseil pratique : venez avec un smartphone chargé et mettez-le hors ligne une fois l’application lancée pour économiser la batterie.
La soirée se clôture par une cérémonie de fermeture collective, un moment de regroupement et de partage où l’on sent la communauté se recomposer après la déambulation.
Les décors de Phantom Peak sont variés et souvent spectaculaires : une ville intérieure façon parc d’attractions, des bords de canal, des zones plus secrètes comme une mine ou un cimetière, et même des recoins cachés où l’on tombe parfois sur un effet « wahou ». L’ensemble joue sur un mélange de rétrofuturisme / steampunk et de références pop — on ne sait jamais vraiment à quelle époque on se trouve, et c’est volontaire.
L’un des plaisirs du lieu, c’est la rejouabilité : chaque saison réécrit les trails. Lors de notre visite (saison Jonacon), nous avons assisté à une célébration de JONACO, la société qui gère Phantom Peak ; d’autres saisons (la Platypus Parade, Halloween, Noël) reconfigurent totalement les quêtes et les personnages. Résultat : jusqu’à 10 trails par soir, des visiteurs qui reviennent plusieurs fois par saison, voire qui enchaînent plusieurs sessions de 4 heures dans la même journée.
Phantom Peak n’est pas une salle d’énigmes classiques. Peu de puzzles traditionnels : l’expérience mise tout sur la compréhension narrative, la fouille, l’interaction avec des acteurs, et l’interprétation des indices. Au début, certains joueurs venus de l’univers de l’escape râlaient — “pas assez de puzzles” — mais, comme le dit Nick Moran le créateur, la communauté a évolué : les visiteurs apprennent à apprécier ces formats hybrides, et la logique de performance (« casser un chrono ») laisse place à la curiosité.
Phantom Peak est né de la volonté de Nick Moran, déjà connu pour des projets comme Sherlock ou Time Run, de transcender l’escape-game centré sur l’énigme pure. Venant du théâtre immersif, Nick a observé que de nombreux escapes au Royaume-Uni privilégiaient les puzzles au détriment de l’histoire. Inspiré par des projets comme Meow Wolf, il a voulu créer une expérience hybride, ni complètement passive ni purement active, accessible au plus grand nombre — enfants, personnes âgées, femmes enceintes — grâce à des parcours adaptés sans nécessiter de ramper ou sauter.
Son ambition : une ville-jeu qui plaise à tous les profils, avec des arcs narratifs, des décors enrichis et une focalisation sur le storytelling. Phantom Peak est aussi pensé pour évoluer dans le temps : rencontrer un personnage en saison 1 et le revoir, transformé, en saison 2 renforce l’attachement et la continuité narrative.
Phantom Peak a développé une offre food & drinks conséquente. Commandes sur bornes automatiques, beeper, possibilité de continuer à discuter et à profiter des décors en dégustant quelque chose — on peut tout à fait faire l’expérience avec un verre à la main. Il y a aussi du merchandising soigné : objets de la ville, souvenirs des saisons, etc. L’espace est pensé pour rester après la quête et prolonger l’immersion.
• Décors superbes et large palette d’ambiances (ville intérieure, canal, mine, cimetière).
• Rejouabilité extraordinaire : saisons, multiplicité des trails.
• Expérience en monde ouvert très réussie qui ressemble à un jeu vidéo en live.
• Accessibilité : parcours adaptés selon les capacités physiques et les triggers.
• Approche narrative : arcs sur plusieurs saisons, personnages qui évoluent.
• Cohérence de la carte et du smartphone : outil central bien pensé (choix de trail personnalisé, validation d’étapes).
• Communauté : on y discute, on y socialise, on y revient.
• Moins d’effets grandioses comparé à d’autres expériences comme le Secret Cinema, le final collectif manque parfois d’un grand moment spectaculaire. C’est un choix assumé : Phantom Peak mise sur la profondeur du gameplay plutôt que sur des shows massifs.
• Parfois on cherche à explorer plus qu’à finir une quête — la liberté peut déconcerter les joueurs habitués aux parcours linéaires.
• Problématique logistique si votre téléphone se décharge
Phantom Peak m’a donné cette sensation rare d’être vraiment ailleurs, dans une ville qui vit, respire, réagit à nos choix. On s’y perd avec plaisir, on y flâne, on enquête, on rit, on discute, on s’attache aux personnages. Ce n’est pas une expérience faite pour « performer » mais pour s’immerger pleinement dans un monde ouvert d’une richesse folle, où chaque recoin mérite un détour. On en ressort avec l’impression d’avoir vécu une soirée hors du temps… et l’envie immédiate d’y retourner, parce qu’on sait qu’on aura exploré qu’une toute petite partie de l’univers de Phantom Peak.